mercredi 3 mai 2017

Chenilles processionnaires, Attention Danger !

Chaque année, au début du printemps, c'est la même chose. Il faut rappeler quelques règles de prudences élémentaires aux différentes catégories de visiteurs de nos forêts et tout particulièrement aux plus occasionnel et moins au fait des choses de la nature. Outre les conseils (prendre de l'eau, une trousse de secours, ne pas couper ci, ne pas cueillir ça, ne pas grimper sur les tas de bois ...) il faut mettre en garde contre deux fléaux : les chenilles processionnaires d'une part et les tiques et la maladie de Lyme, d'autre part. Tout au long de l'année, je reviens sur ces sujets sur le portail d'information de la Tribune Libre de Bleau et Cie mais je profite d'un tri dans mes photos pour vous rappeler quelques point sur les chenilles ! 

processionnaires du pin, (Thaumetopoea pityocampa)


Il existe en France plusieurs espèces de chenilles urticantes dont les effets peuvent être dramatiques.

Le bombyx cul brun (Euproctis chrysorrhoea) qui s’attaque à différentes plantes et qu’on peut rencontrer couramment dans les haies autour des prés, le long des chemins et des routes, en forêt ou dans les vergers ; les chenilles sont présentes dès l’automne mais c’est surtout au printemps qu’on tombe sur les colonies de chenilles urticantes. Les chenilles, longues au maximum de 32 mm, de couleur gris noirâtre, munies de deux lignes dorsales orangées discontinues et de deux lignes latérales blanches, ont la tête noir luisant, portent des poils urticants brun gris, et leur contact à mains nues est fortement déconseillé.

La processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) dont les chenilles éclosent au printemps mais c’est surtout en été que les chenilles urticantes posent problème.
La chenille, de 25 à 35 mm est de couleur gris argenté, porte des poils soyeux et des poils microscopiques d'environ 200 microns disposés en touffes urticantes.

La processionnaire du pin, (Thaumetopoea pityocampa) dont le cycle varie fortement suivant les régions, et qu’on rencontre sur pins et cèdres (très exceptionnellement sur d’autres conifères), les chenilles se développent de l’été jusqu’au printemps (pour les régions les plus froides) et commencent à être urticantes à l’automne pour être très urticantes lors des processions de printemps L’aire de répartition des chenilles processionnaires du pinne cesse de s’étendre vers le nord. Elle est maintenant bien implantée dans la Seine-et-Marne et l’Essonne, notamment en forêt de Fontainebleau, et détectée dans l’Ouest parisien.
La chenille de quelques millimètres à 4 cm de long est d'un brun noirâtres avec des taches rougeâtres sur le dessus et les flancs. Le corps est fortement velu et couvert de poils urticants. Les chenilles marchent en procession de manière saccadée.

processionnaire du pin, (Thaumetopoea pityocampa)



UN ANIMAL DANGEREUX

Ceux sont les minuscules poils très urticants que les chenilles projettent dans l'air qui peuvent provoquer d'importantes réactions allergiques : démangeaisons, œdèmes, troubles oculaires ou respiratoires. Ces poils restent virulents plusieurs mois, voire 1 à 2 années, après la disparition des chenilles notamment dans les nids qu'elles ont occupés. Les soies (nid et fils de descente) sont aussi urticants. L’exposition aux poils de chenilles intervient lors de la manipulation des nids mais aussi dans les zones situées à proximité des arbres infestés, les poils, très légers, étant emportés par le vent.
Propriétaire de chiens, chats et enfants, soyez très prudents...

Le contact d'un animal domestique avec des chenilles processionnaires est une urgence vétérinaire ! Si l'atteinte concerne en général la langue du chien : l'animal bave, la langue gonfle, est tuméfiée. Sans soins rapides, une nécrose peut apparaître entraînant la perte des tissus touchés pouvant aller jusqu'à la perte de la langue. Une action rapide du vétérinaire est vitale. Il administrera des anti-inflammatoires et antihistaminiques puissants, parfois des antibiotiques, des anti coagulants et des pansements gastriques si nécessaire. Au stade de nécrose l’amputation de ce bout de langue devient inévitable.
Les atteintes au niveau des yeux provoquent le développement très rapide d'une conjonctivite. Les poils urticants s'enfoncent dans les tissus et peuvent provoquer la cécité. Inhalés, ils provoqueront de graves difficultés respiratoires.
Si vous voulez en savoir plus sur le papillon que deviendra cette chenille, je vous recommande la lecture de cet article de mon ami photographe naturaliste Djamal.
Sinon, vous retrouverez dans les articles de la TL²B différents liens vers de nombreuses documentations techniques et officielles

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